lundi 29 juillet 2013

ReporStage : Adrien à la LFP

Adrien, peux tu te présenter? 
Après mon BAC ES, j’ai décidé de me lancer dans les métiers du tourisme via le BTS Animation et Gestion Touristiques Locales proposé à Deauville. Cette formation m’a initié aux métiers de l’évènementiels et c’est pour cela que j’ai choisi de me lancer dans une licence professionnelle communication spécialité évènementiel à Paris. Conforté dans cette voie grâce à de nombreuses expériences professionnelles via des stages ou du bénévolat, j’ai décidé d’adapter cette formation au sport et le Master Management du Sport de l’Université de Caen était le point de chute parfait. Ces deux années m’ont permis de façonner mon projet professionnel, je ne souhaite plus me fixer uniquement sur l’évènementiel mais plus sur la communication d’un club, fédération, ligue ou association sportive. D’ailleurs la sensibilisation du master aux nouvelles technologies de communication via les réseaux sociaux me pousse à me professionnaliser dans ce secteur qui sera à coup sur très porteur dans les années à venir. 

Où réalises-tu ton stage ? 
J’effectue mon stage de fin d’étude au sein du service communication de la Ligue de Football Professionnel et plus précisément en tant que responsable de l’ensemble des réseaux sociaux mis en place (Twitter, Facebook, Google +) 
Comment as-tu fait pour le trouver? 
Honnêtement je n’ai aucun mérite car c’est grâce à l’équipe enseignante que la LFP s’est intéressée à notre promotion. Il a fallu quand même convaincre le responsable communication que j’étais la bonne personne pour stabiliser et développer le projet qu’il proposait. 

Quelles sont tes missions, et le poste que tu occupes au sein de la structure ? 
Je gère et développe la stratégie de communication de la Ligue de Football Professionnel sur les réseaux sociaux. Pour être plus précis je suis le community manager de la LFP. Je suis chargé de relayer l’actualité du football professionnel, la promouvoir et être continuellement en veille sur ce qui se fait ailleurs que ce soit dans les clubs, les fédérations, les ligues qu’elles soient françaises ou étrangères ou bien d’autres sports. 



Comment se sont passées ces premières semaines? 
Après une ou deux semaines de mise en place et d’adaptation, je suis devenu complètement autonome grâce à la confiance que m’accorde mon responsable. Cette expérience se déroule donc pour le mieux car cela confirme les idées que je m’en faisais et j’apprends énormément de chose sur le métier mais aussi sur le fonctionnement d’une Ligue sportive professionnelle. 

As-tu appris de nouvelles méthodes de travail ? 
Pas particulièrement, si ce n’est la précision, la clarté dans les propos tenus sur internet. La moindre erreur ou faute d'orthographe peut s’avérer fatale. Il est indispensable de ne pas travailler seul mais en équipe afin d’être sûr de ne pas se tromper. La plus grande difficulté et de se dire que ce que vous publiez représente l’ensemble de l’institution, l’internaute ne se rend pas toujours compte que c’est une personne qui publie et pas la ligue tout entière. Il faut aussi savoir gérer les critiques, les insultes, les menaces… ce qui arrive assez souvent à la LFP.

As-tu l'occasion de mettre en pratique des éléments vus en cours? 
Oui bien sûr, les cours de marketing et plus particulièrement sur les réseaux sociaux me sont indispensables. 

Ce stage te conforte-t-il dans tes choix et ambitions professionnelles ? 
Tout à fait j’espère vraiment trouver un emploi rapidement dans ce secteur. 

Une expérience ou un souvenir particulier à faire valoir? 
Durant ce stage, j’ai eu l’occasion d’assister à la Finale de la Coupe de la Ligue en loge au Stade de France entre l’AS Saint-Etienne et le Stade Rennais et ce fut un superbe spectacle. 


Autre chose à ajouter? 
Aux promotions à venir, je pense qu’on leur répète assez souvent comme on l’a fait avec nous mais ne prenez pas à la légère votre recherche de stage car c’est une période longue et très importante. Se retrouver dans une structure inintéressante où vous n’apprendrez rien sera une perte de temps extrêmement préjudiciable.

jeudi 25 juillet 2013

Entretien avec Matthieu Garnier, diplômé de la promo 2011-2012

Tu es diplômé de la promo 2011-2012, peux-tu revenir pour nous sur ton parcours ?
Après un Bac Scientifique, je me suis orienté vers la filière STAPS à l’Université Rennes 2 où j’ai obtenu ma licence Education et Motricité en 2009. Passionné de sport depuis toujours, je suis entré en STAPS avec l’ambition de devenir professeur d’EPS. Après avoir préparé le concours du CAPEPS et réalisé des remplacements, j’ai décidé de changer de voie et d’intégrer le Master Management Du Sport de l’Université de Caen Basse-Normandie. Entre temps, j’ai passé et obtenu un Brevet d’Etat de Judo afin d’avoir un agrément Jeunesse et Sport dans mon parcours. 
Arrivé à Caen avec un projet un peu flou, je souhaitais dans un premier temps m’orienter vers les collectivités territoriales. Au fur et à mesure de l’année et de la découverte de nouveaux enseignements, j’ai choisi de réaliser mon stage de Master 1 dans l’évènementiel aux courants de la liberté. Chargé de projet logistique et commercial, ce fut pour moi une expérience très enrichissante. Au sein d’une petite équipe de permanents (3 salariés et 3 stagiaires), on m’a donné beaucoup d’autonomie et de responsabilités comme l’organisation du Village Exposant et la commercialisation de divers espaces publicitaires.

Matthieu (à gauche) avec ses camarades de promo au stade Michel d'Ornano


Tu as réalisé ton stage de Master 2 à la Poste, tu y faisais quoi? 

Au sein du Groupe La Poste, j’occupais le poste de chef de projet partenariats sportifs et communication des sportifs de haut-niveau. Depuis 2007, La Poste est partenaire des fédérations et ligues professionnelles de football, rugby, handball et basketball au titre de l’arbitrage. A travers ce partenariat, le groupe développe le programme "Tous arbitres" pour promouvoir et valoriser la fonction arbitrale. 
Mon rôle était d’activer ce partenariat sur l’ensemble du territoire français par la mise en place d’opérations évènementielles telles que les journées nationales de l’arbitrage, des remises de maillots en départements et des avant-premières d’un documentaire sur l’arbitrage que La Poste coproduisait. En amont des jeux Olympiques, je me suis aussi occupé de la communication des sportifs de Haut Niveau du Groupe. Nous avons créé une identité « Athlètes du Groupe La Poste » et mis en avant les postiers athlètes participant aux JO via des opérations de communication évènementielle tant en interne qu’en externe. 



Tu viens de décrocher un premier emploi. Quelle a été ta stratégie de recherche? 

Comme tout le monde le sait, le milieu sportif est un secteur difficile dans lequel percer. Il y a beaucoup de stages pour peu d’emploi. Ma stratégie de recherche a démarré dès le Master 2 en m’efforçant de trouver un stage dans une organisation renommée qui m’apporterait une expérience valorisante ainsi que du réseau. Mon stage au Groupe La Poste répondait réellement à ces deux objectifs. 
Mon stage n’ayant pas abouti sur un emploi, je suis rentré dans la phase très pénible des rédactions de CV et lettres de motivation. Ma stratégie n’a pas été de faire du quantitatif mais du qualitatif. L’analyse de l’offre et du profil recherché est très importante, cela ne servait à rien de perdre du temps et surtout de la motivation à répondre à des offres où concrètement je n’avais aucune chance. Il faut savoir que lorsque je répondais à une offre, les recruteurs recevaient entre 200 et 500 CV (le sport ça intéresse beaucoup), il faut donc chercher à se démarquer et à répondre aux critères demandés. Les ateliers proposés par l’APEC m’ont beaucoup aidé, je conseille vraiment aux futurs jeunes diplômés de s’y rendre. 
J’ai par ailleurs toujours continué à activer mon réseau en gardant contact avec mes anciens collègues et en me rendant sur Paris de temps en temps pour montrer que j’existais. Après 5 mois de recherches et 4 entretiens, mes efforts ont été doublement récompensés. En effet, j’ai reçu 2 offres positives à 3 heures d'intervalle. Je suis embauché au sein de la société Artevia depuis avril en tant que responsable des manifestations sportives et partenaires du projet des Berges de seine. 


Et que fais tu chez Artévia? 

Je suis responsable de la production des évènements sportifs et partenaires des Berges de seine à Paris. L’aménagement des Berges de seine était l’un des projets phares du mandat de Bertrand Delanoé, Maire de Paris. 2,3 km de voies routières ont été aménagés en une zone piétonne dédiée à la culture, au sport et à la nature. L’ouverture a eu lieu il y a un peu plus d’un mois et a été très largement médiatisé. 
Je suis en charge de la programmation sportive du site, je mets en place des évènements sportifs très régulièrement allant de séance de fitness hebdomadaire à des contests de skate avec les meilleurs riders français en passant par des compétitions de street fishing. Le 4 juillet, nous avons accueilli deux champions Olympiques d’athlétisme Ariess Meritt et Kirani James dans le cadre d’une animation en partenariat avec le meeting Areva. Je travaille actuellement avec la Ligue Nationale de Basket pour la mise en place de leur média day qui réunit les meilleurs joueurs français pour un week-end d’animation sur les Berges. Vous pourrez trouver la programmation des Berges sur notre site : Lesberges.paris.fr 


Quels conseils donnerais-tu pour mener à bien une recherche efficace? 

Mes conseils sont avant tout de se poser les bonnes questions dès la recherche du stage : dans quel domaine je souhaite travailler ? Est-ce qu’il y a des emplois et où sont-ils ? Suis-je mobile ?... 
Concrètement si l’on souhaite travailler dans le sponsoring et que l’on ne veut pas quitter son petit département (La Mayenne pour moi !), on risque de tomber de haut. Le projet professionnel doit être en cohérence avec le projet personnel. La mobilité est très importante en début de carrière, je pense sans trop m’avancer que 90% des emplois dans le sport (business) sont en région parisienne. Une petite expérience à Paris ne fait de mal à personne et peut permettre par la suite de trouver des postes intéressants en province. 
Après je vais reprendre les mots de mes professeurs mais le stage de fin d’étude est primordial. La meilleure chance de trouver un emploi est d’être embauché à la suite de son stage. S’il n’y a pas de possibilité, un beau nom sur un CV ainsi que des missions significatives sont valorisables auprès d’autres entreprises (j’en suis le parfait exemple !). 
Pour finir, je vais reprendre les termes de Mr Durand mais il faut être proactif. Il ne faut pas hésiter à aller au-devant des employeurs, de demander à les rencontrer même pour une discussion informelle. Le réseau est très important dans le monde du travail et encore plus dans le secteur du sport. 


Quels souvenirs gardes-tu du master? 

Je garde un excellent souvenir du Master. J’ai vu une vraie évolution du Master durant mes deux années caennaises. Les enseignements y sont de très bonne qualité et les professeurs à l’écoute des étudiants. La formation commence à avoir une vraie renommée et sortir du Master MDS de Caen devient un réel gage de qualité auprès des employeurs. Le réseau de nos enseignants et la qualité de leur intervention y est pour beaucoup. 


Es-tu toujours en contact avec des camarades de ta promo?
Je suis toujours en contact avec de nombreux MDStudent notamment Remi, Alexandre, Jeremy… Je vois aussi régulièrement Lucas qui est à la FFT sur Paris pour boire des bières et parler sport. J’invite les autres MDStudent Parisiens à nous rejoindre s’ils le souhaitent et créer une communauté d’anciens étudiants caennais.