jeudi 6 février 2014

Entretien avec Elie Vignac, diplômé de la promo 2011-2012

Elie, tu es diplômé de la promo 2011-2012, que deviens tu? 
Je réalise actuellement une thèse de doctorat en STAPS à la direction du service des sports de la communauté d’agglomération Caen la mer. Inscrit à l’université Claude Bernard – Lyon 1, je suis membre du Centre de Recherche et d’Innovation sur le Sport (CRIS EA – 647). Mes travaux de recherche portent sur la gestion du risque de noyade en piscine publique. 

Quelles missions assures-tu alors à Caen la Mer ? 
Les 4 piscines publiques de la communauté d’agglomération Caen la mer, dont les fréquentations cumulées en 2012 avoisinent les 700.000 entrées, constituent mon terrain d’étude. Si l’activité de recherche occupe la plus grande partie de mon temps (la première année étant consacrée à l’élaboration de la revue de littérature, du cadre théorique et de la problématique), quelques missions opérationnelles peuvent m’être confiées. Diverses et variées, ces missions ne sont pas forcément en lien direct avec ma thématique de recherche, le but étant de donner un caractère professionnalisant à la formation doctorale. Puisque la thèse exige une compréhension en profondeur du contexte de fonctionnement des piscines communautaires, je participe de manière active à la vie du service. 

Tu as une activité numérique, de quoi se compose t-elle? 
Mon activité numérique est exclusivement professionnelle (au sens que je ne communique pas d’informations qui sortent de cette sphère). J’essaie de communiquer, autant que faire se peut, sur mon activité de recherche. J’utilise principalement Twitter (@heuvais), ou j’y tweete un contenu qui provient – en grande majorité – des flux RSS et des actualités autour du monde des loisirs aquatiques. J’ai également crée un blog, qui constitue un espace intéressant, permettant d’exposer plus amplement ce que je fais mais aussi de présenter les acteurs de cette recherche partenariale sur contrat.

Le blog d'Elie : noyades-piscines-publiques

Tu semblais réfractaire à ces outils, quels bénéfices en as-tu retiré? 
« Réfractaire » est un euphémisme ! Cette activité relevait, à mon sens, plutôt de la futilité. J’ai compris assez tardivement l’intérêt que pouvait présenter une stratégie numérique. De mon point de vue, elle permet d’une part, de contrôler sa présence sur internet - et incidemment sa cyber-réputation - et d’autre part, d’identifier et de rejoindre des réseaux professionnels qu’il ne faut en aucun cas négliger. A ce propos, dans le domaine que je convoite, on observe une mise en réseau récente des acteurs qu’il convient, dans une logique proactive, de « surveiller ». C’est à mon avis en partie grâce à cette activité numérique que j’ai pu saisir un créneau intéressant pour ma thèse. 
Si je suis actuellement favorable à une activité numérique professionnelle, je m’interdit toutefois d’y passer trop de temps. A titre d’exemple, dans le cadre de ma veille sectorielle, je passe environ 15 à 20 minutes par jour à lire mes flux RSS et à m’informer des actualités via d’autres vecteurs, et environ 4 heures par mois à la rédaction de billets sur mon blog (je m’impose une à deux publications par mois).

Quels souvenirs gardes-tu de tes années en master ? 
Globalement, je garde un très bon souvenir de mes années passées à l’UFR STAPS de Caen. Je me souviens principalement de la bienveillance et de la disponibilité des enseignants à l’égard des étudiants, d’une certaine ouverture d’esprit : un climat propice à la réussite. 

Des conseils à donner aux M1 et M2? 
Avant d’entrer à l’université, j’ai fait une brève incursion (3ans) dans le monde du travail. C’est seulement aujourd’hui, avec un peu de recul, que je considère cela comme une chance. Façonné par le monde du travail, c’est en fait mon projet professionnel qui m’a poussé à m’inscrire en STAPS. Sans cette incursion, je ne suis pas certain que mon intérêt pour les études supérieures aurait été suscité. 
Concrètement, je pense qu’il faut venir en STAPS (et plus largement, à l’université) avec un projet professionnel solide, et développer très tôt un réseau et des connaissances dans le domaine que l’on convoite. Il faut, à mon sens, un « fil conducteur » pour éviter les écueils relatifs à des parcours trop sinueux. 
Je pense aussi que le stage (et le rapport) doit être appréhendé comme un véritable « tremplin », dont l’approche doit être habillement négociée. Lors du stage, s’offre à l’étudiant une opportunité unique de faire valoir une expertise, d’apporter une valeur ajoutée à l’institution d’accueil.


Elie a déjà été interviewé sur ce blog, c'était en 2011 lorsqu'il était étudiant du M1 : à relire

Le compte twitter d'Elie :